LA COURSE A PIED
Un sport populaire
Un Français sur deux pratique la course à pied. Effectivement, ne nécessitant pas de réserver une salle et demandant un investissement financier minimum, on comprend que ce soit "LE" sport populaire par définition.
Il peut surtout se pratiquer à tout âge, à condition, bien sûr, de le faire à bon escient. Sur un plan physiologique, la course à pied fait intervenir (comme la marche) à la fois le squelette, les muscles et le système nerveux, qui constituent l’appareil locomoteur. Le squelette joue le rôle de la charpente, et la rencontre des os forme les articulations. Pour qu’il y ait un mouvement, il faut que des forces s’exercent sur cette articulation. C’est le rôle de la contraction musculaire, commandée par le système nerveux.
Différentes régions du cerveau interviennent, à commencer par le cervelet (une sorte de contrôleur aérien). Il envoie en permanence des messages au lobe frontal (partie avant du cerveau) pour lui donner des informations sur la position du corps, la direction à prendre, la force nécessaire, s’il y a des obstacles... Le lobe frontal planifie les mouvements et envoie un message au cortex moteur pour choisir le groupe de muscles à contracter, puis envoie les ordres de contractions par l’intermédiaire de la moelle épinière, qui à son tour envoie des messages, à travers les nerfs, aux muscles des fessiers, des jambes et des pieds.
Quand le muscle de la cuisse se contracte (le quadriceps), il raccourcit, tire sur les tendons et les ligaments qui sont reliés à l’os du tibia. Résultat : le genou est en extension, la jambe va vers l’avant. Quand ce sont les ischio-jambiers (les muscles de la face postérieure de la cuisse) qui se contractent, le genou est en flexion et plie. C’est de la même manière que tous les autres muscles de l’appareil locomoteur vont agir, en se contractant puis en se relâchant. Dans un rythme précis et coordonné, notre squelette se met à avancer, et en accélérant, on se met à courir.
Quand on court, cette belle mécanique a besoin d’encore plus d’oxygène et de carburant. Le coeur pompe alors quatre à cinq fois plus de sang qu’au repos. Les muscles striés et le myocarde sont les mieux servis (ils reçoivent 12 l/min au lieu de 1 l/min. au repos). La peau est aussi mieux irriguée, pour évacuer la chaleur. C’est pour cette raison que l’on devient tout rouge, que les battements cardiaques s’accélèrent et qu’à la fin de la course, on est essoufflé. Mais rassurez-vous, ces efforts ne sont pas vains, puisque la course à pied améliore notre endurance ainsi que notre force musculaire et notre souplesse.
Bonne lecture, jusqu'au prochain article !